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Les maires ont débattu Aménagement du territoire et Gestion des cours d'eau
Les décisions majeures font régulièrement l’objet de séances de travail et de débat entre les 24 maires du territoire. Dernièrement ils étaient conviés par le Président pour discuter, le matin, de la compétence qui incombe à la Communauté de communes en matière d’entretien des cours d’eau et de prévention des inondations, l’après-midi de l’aménagement du territoire.
La gestion des cours d’eau et son financement
Avant le passage en Conseil communautaire il s’agissait pour les élus du territoire d’être informé de la taxe Gemapi.
Serge Castan, vice-président de Grand Orb, Audrey Aubach, responsable du service Gemapi de Grand Orb, Marjorie Gravier responsable des finances, Frédérique Roman et Yannis Gilbert de l’EPTB Orb et Libron, et la Direction Générale des Finances Publiques représentée par Maryse Gnanadicom et Etienne Lebrun, ont présenté avec clarté l’ensemble des éléments nécessaires à la discussion.
Le 1erjanvier 2018, la Communauté de communes s’est vue transférer par le législateur la compétence Gestion des milieux aquatiques et lutte contre les inondations (Gemapi). Grand Orb a alors intégré une équipe d’entretien des cours d’eau de 4 agents. Le financement de ce nouveau service a bénéficié cette année encore des aides de l’Etat via l’Agence de l’eau. Au 1er janvier 2019 l’Etat se désengage donnant la possibilité aux intercommunalités de financer cette charge nouvelle par une taxe prélevée sur les impôts locaux des ménages et des entreprises.
La taxe Gemapi apparait incontournable dans un contexte où Grand Orb compte 152 km de cours d’eau ayant un enjeu pour la protection des populations. C’est plus du double de cours d’eau à entretenir que chacune des 5 autres intercommunalités traversées par l’Orb ! Le programme de travaux est évalué à 457 652 € par an.
Le président Antoine Martinez a mis en avant la sécurité des personnes : « il est primordial de définir ensemble le programme d’intervention des risques d’inondations. Ces dernières années, Grand Orb a subi des épisodes de crues catastrophiques. Nous l’avons tous gardé en mémoire. Il s’agit aujourd’hui, de prévoir les financements nécessaires pour assurer du mieux possible la sécurité de nos habitants. C’est donc extrêmement important pour toutes nos communes » .
Dans le département de l’Hérault, 11 intercommunalités sur 16 ont déjà voté l’institution de la taxe Gemapi. En Grand Orb, cette première information des maires préfigure la présentation et le vote du Conseil communautaire du 26 septembre.
Vers un Plan local d’urbanisme intercommunal ?
En 2017, la Communauté de communes Grand Orb avait acté le report du transfert de la compétence urbanisme. Depuis, le sujet revient presque systématiquement dans les débats : le fait de ne pas disposer d’un document d’urbanisme intercommunal apparait de plus en plus comme un élément bloquant du développement du territoire. « Aujourd’hui, je constate que notre regard collectif a évolué. Nous avons gagné en maturité, je pense que nous sommes prêts tous ensemble à gravir une étape. Il ne faut jamais oublier que notre mandat d’élus est d’apporter à nos concitoyens un projet de développement pour notre territoire et améliorer le vivre ensemble » introduisait le Président Antoine Martinez.
Que ce soit pour l’installation d’un nouveau site pour les laboratoires Fabre, pour créer un complexe d’hôtellerie de plein air, installer des agriculteurs ou tout simplement répondre à un projet d’installation ou d’agrandissement d’entreprises, Grand Orb est confronté à la désharmonisation des documents d’urbanisme sur le territoire.
Un seul plan local d’urbanisme pour les 24 communes, tenant compte des particularités locales, apparait comme urgent et nécessaire à l’heure ou les autres intercommunalités ont franchi le pas et levées les freins.
Aurélien Manenc, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, l’a rappelé « le bassin de vie est cohérent et nos populations ne vivent pas enfermées dans leur communes. Grand Orb est dimensionnée pour développer des politiques économiques, touristiques, environnementales, agricoles. Nous devons avancer. Travailler sur la charte de gouvernance qui établira les règles d’élaboration du futur Plan Local d’Urbanisme intercommunal. »
Si une large majorité des élus semble acquise à la nécessité de disposer d’un schéma de développement cohérent, le plus important est de définir la manière d’y arriver. Les nombreuses interventions sont allées dans ce sens. Le Président a annoncé qu’il organiserait, avec Aurélien Manenc, et son ingénieur Frédéric Buron, une rencontre de terrain, dans chaque commune « pour aborder vos questions, vos attentes et dresser ensemble notre projet commun » .