Dans le cadre de ses actions de développement durable, la Communauté de communes Grand Orb a organisé avec le CPIE du Haut Languedoc, un atelier de sensibilisation auprès des élus locaux abordant les effets de l’extinction de l’éclairage public sur la biodiversité nocturne.

Accueillis par le maire, Christian Biès, et le vice-président de Grand Orb délégué au développement durable, Aurélien Manenc, une douzaine d’élus locaux a répondu présent à ce rendez-vous organisé à la salle Les Combarelles au Pradal.

La première partie de la rencontre concernait la chauve-souris. Rodolphe Majurel, expert passionné, bénévole au CPIE, a présenté le rôle majeur de ce mammifère nocturne pollinisateur et insectivore qui consomme les ravageurs de cultures comme la pyrale, la mouche de l’olivier ou encore le papillon des vers de grappes. Puis, Audric Galibert, chargé de mission développement durable de Grand Orb, a ouvert le débat sur les bénéfices de l'extinction partielle ou totale de l'éclairage public.

Le Pradal est un village qui depuis 3 ans, éteint ses lampadaires de 1h à 6h du matin. Christian Biès a mis en avant les bénéfices écologiques et financiers :  « Ce sont 1800 € de gain annuel pour notre petite commune. Mais ce n’est pas le seul bénéfice car les habitants ont aussi gagné en confort et ont redécouvert les bienfaits d’un ciel étoilé et du retour des animaux de nuit  » .

Aurélien Manenc saluait l’engagement des élus locaux :  « Nous nous retrouvons régulièrement autour de partages d’expérience, se fut le cas sur le Zéro Phyto, sur les économies d’eau et ce soir sur l’éclairage. Beaucoup de communes ont franchi le pas en Grand Orb. En agissant chacun à l’échelle de nos municipalités nous servons une cause commune. La labellisation Territoire à Energie Positive et notre Plan Climat territorial sont un encouragement à continuer  » .

La prise de conscience collective a évolué et les habitants sont désormais très largement favorables à l’extinction nocturne. En Grand Orb, plusieurs communes procèdent à l’extinction partielle ou totale de leur éclairage de manière ponctuelle ou régulière, d’autres, en sont au stade de la réflexion. Pour ces dernières, les échanges d’expériences permettent souvent de lever les doutes.